Hadith Numero 7

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Abû Sufyân Ibn Harb a raconté

qu'il fut mandé par Héraclius à l'époque où il se trouvait en Syrie à la tête d'une caravane de marchands Qurayshites , et au cours de la trêve que l'Envoyé de Dieu avait conclu avec lui et les infidèles de Quraysh. Les envoyés d'Héra-clius arrivèrent auprès d'Abû Sufyan au moment où l'empereur et sa suite se trouvait à Ilyâ' Ilyâ' Transcription arabe de la première partie du nom que portait à cette époque Jérusalem, Aelia Capitolina. . Entouré de grands personnages byzantins , Héraclius convoqua les Qurayshites dans la salle de réception ; puis il les fit introduire en sa présence et invita son interprète à leur dire : « Lequel d'entre vous est le plus proche parent de cet homme qui prétend être prophète ? - C'est moi , répondit Abû Sufyân. - Qu'on fasse approcher cet homme de moi , dit l'empereur ; qu'on fasse également rapprocher ses compagnons et qu'ils soient placés dans son dos. » Alors , s'adressant à son interprète : « Dis-leur , reprit-il , que je vais interroger cet homme sur le prétendu prophète ; si cet homme ment , ses compagnons devront relever ses mensonges. » En faisant ce récit , Abû Sufyân ajouta : « Par Dieu ! si je n'avais eu honte de voir relever mes mensonges par mes compagnons , j'aurais hardiment menti sur son compte.La première question qui me fut posée fut la suivante : « Quel rang sa famille occupe-t-elle parmi vous ? - Elle jouit d'une grande considéra-tion , répondis-je. - Quelqu'un parmi vous , poursuivit Héraclius , a-t-il jamais tenu avant lui de semblables propos ? - Non. - Quelqu'un de ses ancêtres a-t-il régné ? - Non répliquai-je. - Ses partisans se recrutent-ils dans les hautes classes ou parmi les humbles ? - parmi les humbles. - Leur nombre augmente-t-il ou va-t-il en décroissant ? - Il augmente. - En est-il parmi eux qui après avoir adopté sa religion la prennent ensuite en aversion et apostasient ? - Non. - le soupçonniez-vous de mensonge avant qu'il ne tint le discours qu'il tient aujourd'hui ? - Non. Trahit-il ses engagements ? - Non ; mais nous avons conclu une trêve avec lui en ce moment et nous ignorons comment il se conduira au cours de cette trêve. » Cette réponse , ajouta Abû Sufyân , fut la seule dans laquelle je pus glisser une insinuation (contre Muhammad).« Poursuivant ses questions , Héraclius dit : « Avez-vous été en guerre contre lui ? - Oui , répondis-je. - Quelle a été l'issue des combats livrés ? - La guerre entre nous a eu des alternatives ; tantôt c'est lui qui l'a emporté sur nous , tantôt c'est nous qui l'avons emporté sur lui. - Et que vous ordonne-t-il donc ? - Il nous dit de n'adorer que Dieu seul ; de ne lui associer aucune chose ; de renoncer aux croyances de nos pères.Il nous ordonne de prier ; d'être d'être de bonne foi Au lieu de sidg on trouve parfois la variante sadaga. Avec cette seconde leçon, le sens serait « de faire l'aumône de d'être de bonne foi Au lieu de sidg on trouve parfois la variante sadaga. Avec cette seconde leçon, le sens serait « de faire l'aumône bonne d'être de bonne foi Au lieu de sidg on trouve parfois la variante sadaga. Avec cette seconde leçon, le sens serait « de faire l'aumône foi d'être de bonne foi Au lieu de sidg on trouve parfois la variante sadaga. Avec cette seconde leçon, le sens serait « de faire l'aumône ; d'avoir des mœurs pures ; de rester unis avec nos proches. » Alors Héraclius chargea son interprète de dire à Abu Sufyân : « Je t'ai interrogé sur sa famille et tu m'as répondu qu'il était de bonne naissance. Or les envoyés de Dieu ont toujours été choisis parmi les plus nobles du peuple chez lequel ils remplissent leur mission. Je t'ai demandé si quelqu'un parmi vous avait tenu de semblables discours , et tu m'as répondu que non. Alors en moi-même j'ai pensé que si quelqu'un avant lui avait tenu les mêmes propos , je pourrais croire que cet homme ne faisait qu'imiter les enseignements de ses prédécesseurs. Je t'ai demandé si parmi ses ancêtres il y en avait eu un qui eut régné et tu m'as dit que non. En posant cette question je pensais que , si un de ses ancêtres avait régné , cet homme cherchait à remonter sur le trône de ses pères. Je t'ai demandé si , avant qu'il vous tint ses discours , vous le soupçonniez d'être un menteur et tu m'as répondu que non. J'ai compris par à que s'il n'était pas homme à mentir à l'égard de ses semblables il ne pouvait mentir à l'égard de Dieu. Je t'ai demandé si ses adeptes se recrutaient parmi les grands ou parmi les humbles et tu m'as répondu que c'était parmi les humbles. Or c'est toujours eux qui forment les partisans des prophètes. Je t'ai demandé s'ils augmentaient en nombre ou s'ils diminuaient et tu m'as répondu qu'ils allaient en augmentant. Or c'est bien là le propre de la foi de croître jusqu'à sa complète évolution. Je t'ai demandé si quelques-uns d'entre eux après avoir embrassé la foi s'en détournaient par aversion et la reniaient et tu m'as répondu que non. Et c'est bien ainsi qu'agit la foi quand sa félicité pénètre dans les cœurs. Je t'ai demandé s'il manquait à ses engagements et tu m'as répondu que non. Il en est ainsi des pro-phètes , ils ne trahissent point. Je t'ai demandé ce qu'il vous ordonnait et tu m'as répondu qu'il vous ordonnait d'adorer Dieu , de ne lui associer nulle chose , qu'il vous défendait d'adorer les idoles ; qu'il vous prescrivait la prière , la bonne foi et la pureté des mœurs. Si donc ce que tu dis est vrai , cet homme conquerra cet endroit même que foulent mes deux pieds. Je savais d'ailleurs que cet homme allait bientôt paraître , mais je ne supposais pas que ce serait l'un d'entre vous. Quant à moi , si je savais pouvoir parvenir jusqu'à lui , je ferais tous mes efforts pour l'aller trouver et dès que je serais auprès de lui je laverais la poussière de ses pieds. »Ensuite Héraclius donna l'ordre d'apporter la lettre que l'Envoyé de Dieu (5) avait fait remettre par Dihya au gouverneur de Basra et que ce dernier lui avait transmise. Il lut la lettre qui était ainsi conçue : « Au nom de Dieu le Tout miséricorde , le Miséricordieux. De la part de Muhammad , le serviteur de Dieu et Son Envoyé , à Héraclius le chef des Byzantins. Salut à quiconque suit la guidance. Ensuite. Je t'appelle à la foi musulmane. Soumets-toi , tu seras sauf et Dieu te donnera une double part de récompense. Si tu te détournes , tu seras en outre responsable du péché commis par les arisiyyûn arisiyyûn Le mot al-arisiyyûn du texte ainsi que les variantes orthographiques qui en sont données par le commentaire, est expliqué par al-akkârûn « les laboureurs ». La plupart des sujets d'Héraclius étant laboureurs, le Prophète aurait désigné ainsi tous les sujets de Héraclius. Toutefois, le Lisãn al'Arab, à propos de ce passage, fait remarquer que les laboureurs désignés ainsi étaient persans et idolâtres et il serait alors permis de comprendre ce passage dans le sens de :« Tu commettrais le même péché que les laboureurs (qui sont idolätres) . Ô gens du Livre , venez à une formule moyenne entre vous et nous : de n'adorez que Dieu , sans rien Lui associer , de ne pas nous prendre les uns les autres en maîtres en place de Dieu. S'ils se dérobent , eh bien ! dites : « Témoignez que nous sommes de Ceux-qui-se-soumettent [des musulmans Coran; sourate 3, verset 64. [des [des musulmans Coran; sourate 3, verset 64. musulmans [des musulmans Coran; sourate 3, verset 64. ]} Abû Sufyân poursuit son récit en ces termes : « Lorsque Héraclius eut prononcé les paroles qui viennent d'être rapportées et qu'il eut achevé de lire la lettre du Prophète , un grand tumulte se produisit dans son entourage et des cris violents retentirent. On nous fit alors sortir et pendant que nous sortions je dis à mes compagnons : « Il faut que les affaires du fils d'Abû d'Abû Kabsha Les exégètes ne sont pas d'accord sur le nom du personnage qui aurait porté le nom de Abú Kabsha. On l'applique tantôt à un ancêtre de l'Envoyé de Dieu, tantôt à son père nourricier. Il est possible aussi qu'il s'agisse d'un Abû Kabsha qui avait renié de façon éclatante le culte des idoles de la Mecque pour adorer la constellation du Chien. Quoi qu'il en soit, l'intention injurieuse n'est pas douteuse. Kabsha d'Abû Kabsha Les exégètes ne sont pas d'accord sur le nom du personnage qui aurait porté le nom de Abú Kabsha. On l'applique tantôt à un ancêtre de l'Envoyé de Dieu, tantôt à son père nourricier. Il est possible aussi qu'il s'agisse d'un Abû Kabsha qui avait renié de façon éclatante le culte des idoles de la Mecque pour adorer la constellation du Chien. Quoi qu'il en soit, l'intention injurieuse n'est pas douteuse. aient pris de l'importance puisque le prince des Banû al-Asfar al-Asfar Dénomination donnée aux Byzantins. le redoute. » Et depuis ce jour jusqu'au moment où Dieu m'imprégna de l'islam , je demeurai convaincu du succès de Muhammad.Ibn an-Nadhûr , gouverneur de llyâ' , ami d'Héraclius et évêque des chrétiens de Syrie , raconte ce qui suit : « Héraclius , de passage à llya' , se leva un matin de fort méchante humeur. Un de ses patrices lui dit alors : « Nous voyons avec peine que tu n'as pas ton air accoutumé.»Ibn an-Nadhûr ajoute que Héraclius , qui était devin et qui observait les astres , répondit alors à l'observation qu'on venait de lui faire : « Cette nuit , en regardant les astres , j'ai vu que l'avènement du prince des circoncis venait d'avoir lieu. Quelles sont donc les nations actuelles qui pratiquent la circoncision ? - Les juifs seuls , répondirent les courtisans , pratiquent la circoncision. N'aie donc pas la moindre inquiétude à leur sujet. Ecris dans toutes les villes de ton royaume pour ordonner qu'on mette à mort tous les juifs qui s'y trouvent. »Ils en étaient là de leur conciliabule , quand se présenta à Héraclius un messager du prince de Ghassân chargé d'annoncer à l'empereur l'apparition de l'Envoyé de Dieu. Après avoir interrogé ce messager , Héraclius dit à ceux qui l'entouraient : « Allez examiner cet homme et voyez si oui ou non il est circoncis. » L'examen terminé , ils déclarèrent que le messager était circoncis. L'empereur lui ayant alors demandé si les Arabes étaient circoncis et la réponse ayant été que oui , il s'écria : « Ce que j'avais vu , c'était donc l'avènement au pouvoir de cette com-munauté. » Ensuite il écrivit à un de ses amis dont la science égalait la sienne et qui habitait Rome , puis il se mit en route pour Emèse. Il n'était pas encore arrivé dans cette ville qu'il reçut de son ami une lettre qui confirmait l'idée qu'il avait eue de l'avènement de Muhammad et du caractère prophétique de sa mission. Alors Héraclius convoqua tous les grands personnages byzantins dans la salle intérieure de son palais d'Emèse et , après en avoir fait fermé les portes , il se plaça dans un endroit élevé et dit : « Peuple byzantin , désirez-vous le bonheur ? Voulez-vous être dans la droite voie et conserver votre suprématie ? eh bien ! prêtez serment de fidélité à ce prophète ! » En entendant ces mots , les Byzantins , avec la furie d'anes sauvages , se ruèrent vers les portes , mais ils les trouvèrent fermées. Désespérant alors de les amener à la foi , Héraclius donna l'ordre de ramener tout le monde devant lui et dit : « Le discours que je viens de vous tenir n'avait d'autre but que d'éprouver la force de votre attachement à votre religion ; maintenant je suis édifié. » Les Byzantins se prosternèrent aussitôt devant lui et lui marquèrent leur satisfaction. Ainsi finit cette aventure d'Héraclius.