CHAPITRE 36 - De la plainte funèbre que fit le Prophète (ﷺ) de Sa'd Ibn Khawla .

« L'Envoyé de Dieu (ﷺ) vint me visiter l'année du pèlerinage de l'Adieu l'Adieu Dernier pèlerinage que le Prophète (ﷺ) effectua avant de mourir , la dixième année de l'Hégire . alors que j'étais gravement malade . Je lui dis : « Je suis au plus mal , comme tu peux le voir ; j'ai de la fortune et n'ai d'autre héritier qu'une fille . Puis-je faire l'aumône des deux tiers de mes biens ? - Non , répondit-il . - Et de la moitié ? - Non , répliqua-t-il . - Et du tiers ? - Tu peux disposer du tiers , et le tiers c'est beaucoup - ou une grosse part . - Il vaut mieux laisser tes héritiers riches que de les laisser pauvres tendant les mains au prochain , pour mendier . Aucune dépense que tu auras faite ( pour les tiens ) en espérant voir la face de Dieu ( le Jour du Jugement Dernier ) , ne restera sans récompense , même la simple bouchée que tu mets dans la bouche de ta femme . - Ô Envoyé de Dieu , demandai-je alors , serai-je laissé après mes compagnons compagnons C'est-à-dire « à la Mecque » , ou , en d'autres termes ; « dois-je mourir à la Mecque , moi qui ait été de ceux qui en ont émigré , et perdrai-je ainsi le titre de Muhâjir , et les faveurs attachées à ce titre dans l'au-delà ? » ? - Tu ne seras pas laissé sans que toute bonne œuvre que tu accompliras ne te fasse obtenir une place plus belle et plus haute . D'ailleurs , au cas où tu serais laissé , ce serait pour l'avantage de certains et pour le détriment de certains autres . Ô mon Dieu ! fais que l'Hégire de mes Compagnons soit définitive et ne les ramène point sur leurs pas . Toutefois , quelle infortune pour Sa'd Ibn Khawla ! » L'Envoyé de Dieu plaint Sa'd d'être décédé à La Mecque .