Car il est dit dans le Coran : { Prémunissez les vôtres et vous-mêmes contre le Feu ( éternel éternel ) } . - Le Prophète (ﷺ) a dit : « Chacun de vous est un pasteur et il lui sera demandé compte de son troupeau . » - Mais lorsque le défunt n'a pas eu l'habitude des lamentations exagérées , sa situation sera celle qu'indique 'Ä'isha ( qu'Allâh l'agrée ) par ces mots du Coran : ( Aucune âme chargée de son fardeau n'aura à porter le fardeau d'autrui d'autrui } - C'est dans le même sens que le Coran ajoute : { ( Nulle porteuse ne porte la charge d'une autre . ) Si , la trouvant lourde , elle appelle pour qu'on la lui porte , en rien elle n'en sera déchargée déchargée } - Dans quelle mesure tolère-t-on les pleurs en dehors des lamentations ( autorisées par la Loi ) . - Le Prophète (ﷺ) a dit : « Aucune personne ne sera tuée injustement sans qu'une part de la responsabilité en remonte au premier fils d'Adam , parce que c'est lui qui , le premier , a institué la pratique du meurtre . »
Usâma Ibn Zayd ( qu'Allâh l'agrée ) a dit
« La fille du Prophète (ﷺ) fit tenir à son père le message suivant : Un de nos fils est à la mort , viens chez nous . Le Prophète (ﷺ) fit répondre qu'il adressait le salut , mais que tout ce que prenait Dieu et tout ce qu'll donnait Lui appartenait ; que chacun avait son terme fixé ( par Dieu ) , qu'elle devait donc prendre patience et compter sur la récompense divine divine . Elle dépêcha de nouveau quelqu'un à son père , l'adjurant de venir chez elle . Alors , accompagné de Sa'd Ibn 'Ubâda , de Mu'adh Ibn Jabal , d'Ubayy Ibn Ka'b , de Zayd Ibn Thâbit et d'autres personnes encore , le Prophète se mit en route . Comme on soulevait vers lui l'enfant dont la poitrine râlait , - je crois , ajoute un rapporteur , que Usâma se servit de ces mots : avec le bruit d'une outre , - l'Envoyé de Dieu (ﷺ) répandit des larmes : Ô Envoyé de Dieu , lui dit alors Sa'd , pourquoi cela ? - Cela , répondit le Prophète c'est l'effet de la miséricorde que Dieu a placée dans le cœur de ses serviteurs . Dieu n'a de la miséricorde que pour ceux de ses serviteurs qui sont miséricordieux . »
Anas Ibn Mâlik ( qu'Allâh l'agrée ) a dit
« Nous assistâmes aux funérailles d'une des des filles filles des filles de l'Envoyé de Dieu (ﷺ) . L'Envoyé de Dieu (ﷺ) était assis près de la tombe et je vis des larmes couler de ses yeux . - Y a-t-il quelqu'un parmi vous , demanda-t-il , qui n'ait point fait œuvre de chair la nuit dernière ? - Moi , répondit Abû Talha . - Alors , descends , reprit le Prophète . Et Abú Talha descendit dans la fosse . »
'Abd Alläh Ibn 'Ubayd Allâh Ibn Abi Mulayka a dit
« Une fille de 'Uthmân ( qu'Allâh l'agrée ) étant morte à la Mecque , nous vinmes pour assister à ses funérailles . Ibn 'Umar était là , ainsi qu'Ibn 'Abbãs ( qu'Allâh l'agrée ) , et j'étais assis entre eux deux , - ou je m'assis près de l'un d'eux et l'autre vint prendre place à mon côté . - Alors 'Abd Allâh Ibn 'Umar ( qu'Allâh l'agrée ) dit à 'Amr Ibn 'Uthmân : Ne vas-tu pas défendre ( aux femmes ) de pleurer ? Car l'Envoyé de Dieu (ﷺ) a dit que le mort est châtié pour les lamentations ( excessives ) auxquelles se livre sa famille . »
« 'Umar ( qu'Allâh l'agrée ) a , en effet , dit quelque chose de cela , dit Ibn 'Abbãs , qui raconta alors ce qui suit : J'étais parti de la Mecque avec 'Umar ( qu'Allâh l'agrée ) . Arrivés à al-Bayda' , nous aperçûmes un groupe de gens montés arrêtés à l'ombre d'un mimosa . - Va donc voir qui sont ces gens , me dit 'Umar . Je vis bientôt que c'était Suhayb et en rapportai la nouvelle à 'Umar , qui me chargea d'aller lui dire de venir le trouver . Retournant alors vers Suhayb , je lui dis : Allons ! en route pour rejoindre le Prince des Croyants . » « Plus tard , lorsque 'Umar fut mortellement frappé , Suhayb entra en pleurant et en criant : « Ah ! frère ! Ah ! ami ! - O Suhayb , est-ce pour moi que tu pleures ? demanda 'Umar ; or l'Envoyé de Dieu (ﷺ) a dit : Le mort est châtié pour partie des lamentations auxquelles se livre sa famille à cause de lui . »
« Après la mort de 'Umar , je rapportai ces paroles à 'A'isha qui me dit : Dieu fasse miséricorde à 'Umar ! Mais , par Dieu ! l'Envoyé de Dieu (ﷺ) n'a pas enseigné : « Dieu châtie le croyant à cause des pleurs que verserait sur lui sa famille » ; il a simplement dit : « Dieu accroît le châtiment du mécréant à cause des pleurs versés sur lui par sa famille » . Et elle ajouta : Qu'il vous suffise de tenir compte de ces mots du Coran : { Nulle porteuse ne porte la charge d'une d'une autre autre d'une autre } . Et , alors , Ibn 'Abbãs ajouta : C'est Dieu qui fait rire et qui fait pleurer . » - « Par Dieu , dit Ibn Abi Mulayka , à cela Ibn 'Umar ( qu'Allâh l'agrée ) ne répliqua rien . »
'A'isha a dit
« Voici simplement ce qu'il en est : L'Envoyé de Dieu (ﷺ) , passant près du tombeau d'une juive sur laquelle sa famille pleurait , s'écria : Ces gens-là pleurent sur elle , et elle , elle sera sûrement châtiée dans sa tombe . »
Abû Mûsâ 'Abd Allâh Ibn Qays a dit
« Lorsque 'Umar eut été mortellement frappé , Suhayb se mit à s'écrier : Ah ! frère ! 'Umar lui répondit : Ne sais-tu pas que le Prophète (ﷺ) a dit : Le mort est châtié à cause des lamentations du vivant . »