De ces mots du Coran : { . . . or Dieu autorise la vente et prohibe l'usure l'usure } sourate 2 , verset 275 ; et de ces mots : { A moins qu'il ne s'agisse d'une affaire tout-venant , réglable entre vous (de la main à la main) } sourate 2 , verset 282 .
Sa'id Ibn al-Musayyab et Abû Salama Ibn 'Abd ar-Rahmân racontent qu'Abû Hurayra ( qu'Allâh l'agrée ) a tenu le discours suivant
« Vous dites : Abû Hurayra rapporte un grand nombre de traditions relatives à l'Envoyé de Dieu (ﷺ) , et vous ajoutez : "Pourquoi les Muhâjir et les Ansâr ne rapportent-ils point sur l'Envoyé de Dieu (ﷺ) autant de traditions qu'Abú Hurayra ? C'est que mes frères , les Muhâjir , s'occupaient de commercer sur les marchés , tandis que moi je restais toujours auprès de l'Envoyé de Dieu (ﷺ) , me contentant d'avoir de quoi apaiser ma faim . J'étais donc là alors qu'ils étaient absents et je meublais ma mémoire tandis que la leur restait vide . Quant à mes frères , les Ansar , ils donnaient tous leurs soins aux travaux des champs pendant que moi , je demeurais pauvre au milieu des autres pauvres de la Suffa et je gardais en mémoire les traditions alors qu'eux les oubliaient . « Dans un de ses discours , l'Envoyé de Dieu (ﷺ) avait dit : Quiconque , parmi vous , étendra son manteau , puis , l'ayant laissé étendu ainsi jusqu'à ce que j'aie achevé le présent discours , le ramènera ensuite à lui pour s'en entourer , gardera dans sa mémoire tout ce que je dirai . Aussitôt j'étendis le vêtement bigarré que j'avais sur moi ; puis , le discours de l'Envoyé de Dieu (ﷺ) achevé , je ramenais ce vêtement sur ma poitrine . Jamais depuis je n'ai absolument rien oublié de ces paroles de l'Envoyé de Dieu (ﷺ) .
D'après Ibrahim Ibn Sa'd Ibn ar-Rabi"' , 'Abd ar-Rahmân Ibn 'Awf ( qu'Allâh l'agrée ) a dit
« Quand nous arrivâmes à Médine , l'Envoyé de Dieu (ﷺ) me choisit pour frère Sa'd Ibn Ar-Rabi' . - Je suis le plus riche des Ansâr , me dit alors Sa'd Ibn ar-Rabi' ; je te donne en partage la moitié de mes biens . Vois maintenant celle de mes deux femmes que tu préfères ; je la répudierai et , aussitôt qu'elle sera légalement mariables mariables , tu l'épouseras . - Je n'ai nul besoin de tout cela , répondit 'Abd ar-Rahmân ; y a-t-il ici un marché où on puisse commercer ? - Le marché des Qaynuqã' , répliqua Sa'd . « Le lendemain matin , 'Abd ar-Rahmân se rendit au marché indiqué et il en rapporta du fromage et du beurre , puis il continua chaque jour à s'y rendre le matin . Bientôt après , 'Abd ar-Rahmân , tout imprégné de l'odeur de parfums , vint trouver le Prophète . - Tu viens de te marier ? lui demanda l'Envoyé de Dieu (ﷺ) . - Oui , répondit-il . - Et avec qui ? - Avec une femme des Ansâr . - Et quelle dot as-tu donnée ? - Le poids en or d'un noyau noyau , ou , suivant une variante : Un noyau d'or . - Donne aussi un repas de noces , ne fût-il composé que d'un seul mouton mouton . »
On rapporte qu'Anas ( qu'Allâh l'agrée ) a dit
« 'Abd ar-Rahmân Ibn 'Awf ( qu'Allâh l'agrée ) se rendit à Médine ; là , le Prophète (ﷺ) lui choisit pour frère Sa'd Ibn Ar-Rabi' al-Ansâri qui était riche . S'adressant à 'Abd ar-Rahmân , Sad lui dit : Je veux te donner en partage la moitié de mes biens et je veux en outre te marier . - Dieu te bénisse dans ta famille et dans tes biens , répondit 'Abd ar-Rahmân . Qu'on m'indique seulement où est le marché ! 'Abd ar-Rahmân ne revint pas du marché avant d'avoir gagné du fromage et du beurre qu'il rapporta aux gens de sa maison . « Peu de temps après , ou après le temps voulu par Dieu , 'Abd ar-Rahmãn vint nous trouver tout maculé de jaune jaune . - Qu'est-ce à dire ? demanda le Prophète (ﷺ) . - Ô Envoyé de Dieu , répondit-il , je viens d'épouser une femme des Ansâr . - Et quelle dot lui as-tu donnée ? - Un noyau d'or , ou , suivant une variante : Le poids en or d'un noyau . - Donne un repas de noces , reprit le Prophète , ne fût-il composé que d'un seul mouton . »
'Amr (Ibn Dînâr al-Makki) rapporte qu'Ibn 'Abbâs (vieil) a dit
« Avant l'islam , 'Ukadh , Majânna et Dhû al-Majaz servaient d'emplacement à de grandes foires . Quand l'islam fut établi , les fidèles craignirent de commettre un péché en se rendant à ces foires . Les paroles suivantes du Coran furent alors révélées : { Pas de faute pour vous à quêter une grâce de votre Seigneur . . . } sourate 2 , verset 198 , « pendant les fêtes du pèlerinage » ajoutait Ibn 'Abbas en récitant ce verset .