CHAPITRE 18

Hadith Numero 3181

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Al-A'mash a dit

« Je demandai à Abû Wa'il s'il avait assisté à la bataille de Siffin . - Oui , me répondit-il ; et j'ai entendu Sahl Ibn Hunayf dire : « Déliez-vous de vos opinions personnelles ; je me souviens que moi-même , au jour du malheur d'Abu Jandal , si j'avais pu révoquer l'ordre du Prophète (ﷺ) , je l'aurais bel et bien fait . Il n'est nulle affaire , si effrayante qu'elle nous ait paru , où de suspendre nos sabres à nos épaules épaules Le sens du récit est le suivant : Le jour d'al-Hudaybiya , le Prophète avait rendu Abû Jandal aux associants , ses persécuteurs . Les Musulmans souffrirent de cette décision , mais ils l'acceptèrent parce qu'elle émanait de l'Envoyé de Dieu . A l'époque du Prophète , on distinguait clairement le vrai du faux ; dans la guerre civile qui oppose 'Ali et Mu'âwiya , on ne sait plus faire cette distinction . ne nous ait facilité une issue rassurante ; mais , pour la présente affaire , c'est autre chose . »

Hadith Numero 3182

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Abû Wa'il a raconté

« Nous étions à Siffin ; Sahl Ibn Hunayf se leva et dit : Ô musulmans ! défiez-vous de vous-mêmes ; nous autres , nous étions auprès du Prophète (ﷺ) à al-Hudaybiya , et , si nous avions vu le moyen de combattre , certes nous aurions combattu ! 'Umar Ibn al- Khattâb s'en vint vers le Prophète (ﷺ) et lui dit : Ô Envoyé de Dieu , ne sommes-nous pas , nous , dans la vérité , et eux dans l'erreur ? - Sans nul doute , répondit le Prophète . - Et nos morts ne vont-ils pas en Paradis , et les leurs en Enfer ? - Sans nul doute . - Et pourquoi donc accepterions-nous une infériorité dans notre religion ? Reviendrons-nous sans qu'encore Dieu ait tranché entre eux et nous ? - Ô Ibn al-Khattâb , lui répondit le Prophète , je suis l'Envoyé de Dieu ; et Dieu ne me mènera jamais à la perdition . Là-dessus , 'Umar s'en alla vers Abû Bakr , auquel il tint les mêmes propos . - C'est lui , l'Envoyé de Dieu ; et Dieu ne le mènera jamais à la perdition . C'est alors que fut révélée la sourate Tout s'ouvre (sourate 48) ; l'Envoyé de Dieu (ﷺ) la récita entièrement à 'Umar . - Est-ce donc là une victoire ? lui demanda alors 'Umar ; et l'Envoyé de Dieu (ﷺ) répondit : Oui Oui Comme l'a très bien observé as-Sarkhasi (al-Mabsût , X , 86 et Sharsh as-Siyar al-Kabir , I ; 201) , en l'an 6 de l'Hégire , les Musulmans étaient en présence de deux redoutables ennemis : Khaybar au Nord de Médine et la Mecque dans le Sud , les deux villes s'étant alliées contre l'islam . Le Prophète (ﷺ) voulut donc les séparer en faisant la paix avec l'une des deux . Pour cela , le Prophète (ﷺ) était prêt à toute concession . Le refoulement unilatéral des Musulmans mecquois se réfugiant chez le Prophète ne fut qu'une petite concession en échange de la neutralité de la Mecque vis-à-vis de Khaybar . Dès lors , la Mecque devenait seule et isolée de tout , et un an après la prise de Khaybar , le Prophète (ﷺ) put occuper la Mecque sans coup férir . » .

Hadith Numero 3183

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Asma , fille d'Abû Bakr ( qu'Allâh l'agrée ) , a dit

« Ma mère vint me voir , en compagnie de son père , au moment de la trêve conclue entre Quraysh et le Prophète (ﷺ) ; comme elle était associante , j'allai consulter le Prophète (ﷺ) : Ô Envoyé de Dieu , lui dis-je , ma mère est venue me voir tout en n'aimant pas (l'islam) ; dois-je observer à son égard les devoirs de la parenté ? - Oui , observe-les envers elle , me répondit le Prophète (ﷺ) . »