CHAPITRE 1 - De la caution en matière de prêt et de dette , corporelle ou autre

que 'Umar avait envoyé ce dernier pour percevoir l'aumône légale . Or un homme ayant eu commerce avec l'esclave de sa propre femme , Hamza prit un répondant de cet homme et se rendit auprès de 'Umar . Celui-ci , qui avait fait donner cent coups de fouet à cet homme , accepta la déclaration de son répondant et excusa excusa C'est-à-dire qu'il ne le fit pas lapider estimant le châtiment des cent coups de fouet suffisant et admettant aussi son ignorance de la Loi . le coupable comme ayant agi par ignorance . - Jarir et al-Ash'ath dirent à 'Abd Allâh Ibn Mas'ûd au sujet des apostats apostats Il s'agissait des Arabes ayant renié Muhammad pour prendre comme prophète Musaylima . L'un d'eux avait été mis à mort et 'Abd Allâh demandait s'il fallait faire subir le même sort à tous les autres apostats . : « Demande-leur de revenir à la vraie foi et exige d'eux une garantie . » Les apostats rentrèrent dans le giron de l'islam et tout leur clan se porta garant de leur sincérité . - Hammãd a dit : « Celui qui s'est porté garant d'une personne n'est tenu de rien quand cette personne meurt . » Al-Hakam a dit : « Sa responsabilité reste engagée . »

l'Envoyé de Dieu (ﷺ) a fait le récit suivant : « Un homme des fils d'Isrâ'il demanda à un de ses contribules de lui prêter mille dinars . Celui-ci dit à l'emprunteur : Amène-moi des témoins dont je requerrai le témoignage . - Dieu suffit comme témoin , répondit l'emprunteur . - Alors donne-moi une caution , reprit le prêteur . - Dieu suffit comme caution , répliqua le prêteur . - Tu as raison , ajouta alors le prêteur qui lui remit la somme en fixant un terme pour le remboursement . « L'emprunteur s'embarqua sur mer et alla à ses affaires ; mais , quand après cela il chercha un navire pour le ramener à l'époque du terme fixé , il n'en trouva aucun . Alors il prit une poutre et y fit un trou dans lequel il introduisit mille dinars et une lettre qu'il adressait à son prêteur . Après avoir bouché cette cachette il emporta la poutre vers la mer et dit : Ô mon Dieu ! Tu sais que j'ai emprunté mille dinars à un tel et que je lui avais dit quand il me demandait caution : Dieu suffira comme caution . Or il a accepté cette caution de même qu'il T'a accepté comme témoin quand il m'a demandé un témoin et que je lui ai répondu : Dieu suffit comme témoin . J'ai fait tous mes efforts pour trouver un navire au moyen duquel je lui enverrais son dû et je n'ai pas pu en trouver un . Aussi je Te confie cet argent . Cela fait il jeta la poutre dans la mer , où elle s'enfonça , puis il rentra dans la ville cherchant toujours un navire qui se rendrait dans son pays . « L'homme , qui avait prêté les mille dinars , étant sorti sur le bord de la mer pour voir si quelque navire ne lui apportait pas son argent , aperçut cette poutre qui le contenait ; il prit la poutre et l'apporta à sa femme comme bois à brûler . Quand il l'eut sciée il trouva l'argent et la lettre . Plus tard , l'emprunteur vint le trouver et lui apporta les mille dinars en disant : Par Dieu , je n'ai cessé de faire tout mon possible pour trouver un navire et t'apporter ton argent , mais je n'ai pas réussi à en trouver un avant celui qui vient de m'amener . - Ne m'as-tu rien envoyé ? demanda le prêteur . - Je te répète , répliqua l'emprunteur , que je n'avais pas réussi à trouver un navire avant celui qui vient de m'amener . - Dieu , répondit le prêteur , m'a remboursé en ton lieu et place par ce que tu m'as envoyé dans la poutre ; remporte donc tes mille dinars sans le moindre scrupule . »